" Comment Myrddin est Merlin devenu ..." Epopée , librement adaptée de " La Vie de Merlin"
de Geoffrey de Montmouth, (1095-1155)
narration par corps et voix  

 

La " Vita Merlini " écrite au XII ème siècle par Geoffrey de Montmouth est la mise par écrit  d'un récit oral  décrivant un évènement  du VI ème .

 

 

 

Le roi Myrddin, après une guerre de désolation, rejette le monde, ses excès et son goût pour l'opulence ; il fuit en forêt, se laisse façonner par les forces de la nature et devient Merlin Sylvestris. 

 

Ce Merlin appartient à une autre branche légendaire que celui des romans Arthuriens : le roi Myrrdin, s'appelle Suibne en Ireland et Lailoken en Ecosse, ce sont tous trois des hommes de pouvoir qui retournent à la nature et se laissent transformer par elle.


 

Merlin rejette toutes les offres de retour . Il fuit le pouvoir pour se tremper dans le monde sauvage, comme si certaines voies poursuivies par l'humanité n'étaient pas définitives, comme si certaines régressions apparentes de la civilisation pouvaient être salutaires...

 

Lailoken et Suibne dans les versions irlandaises et Ecossaises du mythe restent si longtemps dans les arbres qu'ils en deviennent homme-oiseaux..

 

 

 

Merlin est dans plusieurs langues l'appellatif du faucon émerillon, J'ai choisi cette interprètation de son nom parmi toutes celles que les recherches onomastiques ont proposées : Je vois en cet oiseau   l' incarnation de la résistance enjouée de "Myrrdin devenant Merlin" , aux forces de l'hiver... 

 

Le plus petit des faucons, gazouillant comme un oiseau des buissons,  devient son oiseau-guide, l' oiseau-totem qui le soutient et le guide lorsqu'il confie sa vie à la nature, splendide mais sans pitié.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le rejet du monde

L'oiseau-guide

Le maitre des animaux

Myrrddin-devenu-Merlin devient au fil du temps le maître-des-animaux, figure archaîque omni-présente de notre culture, relique de la culture pré-néolithique, figurant peut-être dans le chaudron de Gondesrupt, discernable dans Le cyclope de l'Odyssée, dans la croyance aux "meneux de loups ..." .

La fin d'un monde

 Ce récit raconte la fin du monde de l'oralité, où le savoir était détenu par des récitants maitrisants  d'immenses récits versifiés contenant mémoire historique et somme des connaissances de leur époque. Il annonce en toile de fond l'arrivée de l'idéal monastique du 12 ème siècle. Il décrit surtout une quête de la simplicité et des savoirs par la fraternisation avec le vivant.

Rien sans les femmes : L'eau qui dissout la colère

 

Les femmes qu'il aime, sa soeur Ganiède, son épouse Gwendolyne feront venir auprès de Merlin, Taliésin le dernier grand druide dont l'histoire a gardé le souvenir. A l'issue d'une autre quête mystérieuse qu'il reste à réécrire ou retrouver, elles trouveront et apporteront  l'eau qui guérit la colère .

Alors seulement elles partageront sa recherche. Ils feront mettre par écrit  connaissances visions, rêves, prophéties et paroles de sagesse qui qui seuleme,t alors pourront être alors révèlées à tous ...

L'épopée de " Myrrdin qui devint Merlin" est racontée en vers octosyllabiques. Le narrateur Patrice Weiss,  alterne parole ouvragée et libre récit, oscillant entre voix parlée et chant .Il s'agit d'une libre interprètation d'un grand texte oublié, à  la portée contemporaine  immense.